Livre blanc du Travail social : quelles sont les préconisations ?
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Pour résoudre la crise d’attractivité des métiers de l’intervention sociale, le Haut Conseil du travail social formule plusieurs recommandations dans son Livre Blanc du Travail Social.
Mardi 5 décembre, Mathieu Klein, Président du Haut Conseil du Travail Social, remettait le Livre Blanc du travail social à la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, au ministre du Travail, Olivier Dussopt, au Secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre en charge de l’Enfance, Charlotte Caubel, au ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini, et à la Ministre déléguée chargée des Personnes handicapées Fadila Khattabi.
Avec 71 % des établissements du secteur rencontrant des difficultés de recrutement et 30 000 postes qui seraient ainsi vacants dans le secteur, la situation est alarmante. Face à ce constat, et à la suite de la publication d’un Livre vert en 2022, plusieurs groupes de travail se sont mobilisés pendant plus d’un an pour rédiger ce nouveau document.
Les entretiens du Livre blanc, les travaux des groupes nationaux du HCTS, et des Comités locaux du travail social et du développement social accompagnés par l’Ansa, permettent de formuler plusieurs préconisations :
👉 Revaloriser les métiers du travail social grâce à une augmentation des salaires, une amélioration des conditions de travail et des organisations plus participatives ;
👉 Retrouver le cœur des métiers et favoriser le pouvoir d’agir des professionnelles : redonner des marges d’initiative aux professionnelles, les sortir des tâches administratives et du paradigme de l’aide individuelle au cas par cas ;
👉 Renouveler l’image du métier pour attirer une nouvelle génération et rendre la formation initiale et continue plus attractive ;
👉 Penser les transitions numérique (pour qu’il soit un levier d’amélioration et non synonyme d’exclusion), démographique (pour prévenir le vieillissement de la population et l’accroissement du maintien à domicile) et écologique (en intégrant les données environnementales comme des facteurs de vulnérabilité sociale et en développer des actions communes avec le secteur de l’économie sociale et solidaire).